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A travers une série de portraits, le Comité 21 propose un regard singulier pour imaginer le futur et ainsi préparer l’Ouest de la France aux enjeux de demain.

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Pascal Seguin est le Directeur régional de l’INSEE des Pays de la Loire, institut en charge de la production, l’analyse et la publication des statistiques officielles en France.

A quoi ressemblera la population des Pays de la Loire en 2050 ? Et à l’échelle du Grand Ouest ?

D’après les dernières projections de population réalisées par l’Insee, sous réserve d’hypothèses de natalité et d’arrivées migratoires soutenues, les Pays de la Loire compteraient 4,5 millions d’habitants en 2050, soit 840 000 de plus qu’en 2013. La région serait la plus dynamique de France métropolitaine par la croissance de sa population (+0,6 % en moyenne annuelle contre +0,3 % en France métropolitaine), malgré un ralentissement par rapport à la période récente (+0,8 % en moyenne annuelle entre 2008 et 2013). La croissance serait portée par l’Ouest de la Région, en premier lieu autour de la métropole nantaise. La Bretagne aurait une dynamique proche de celle des Pays de la Loire (+0,5 %).

La population des Pays de la Loire vieillirait fortement : 28 % de la population régionale serait âgée de 65 ans ou plus en 2050, contre 18 % actuellement. Tous les territoires seront concernés par ce vieillissement qui découle directement de l’augmentation de l’espérance de vie et de l’arrivée aux âges avancés des générations du baby-boom. La moyenne d’âge serait de 45 ans, soit 5 ans de plus qu’en 2013. Le vieillissement des territoires constitue un enjeu majeur pour la région qui devra adapter les équipements et l’offre de services aux besoins de la population afin de lui permettre de rester le plus longtemps possible dans son logement. Il devrait être encore plus marqué sur les zones littorales, sous l’effet des arrivées de retraités.

Quelles conséquences pour l’aménagement du territoire ?

Cette concentration de la population à l’ouest de la région soulève des questions quant à l’égalité des territoires et au maintien des populations de tous âges dans des zones plus éloignées de la métropole. L’existence de pôles urbains intermédiaires pourrait constituer des relais de développement de l’emploi et de la population sur l’ensemble de la région.

Elle pose également la question de l’aménagement urbain de la métropole nantaise qui devra pour accueillir de nouveaux habitants, adapter ses équipements (logements, mobilités) et proposer de nouvelles formes d’occupation de l’espace qui permettent de concilier vie collective, développement économique et développement durable.

Justement, quels sont les principaux défis du développement durable ?

Le dynamisme démographique des Pays de la Loire constitue un premier défi en termes de développement durable. L’urbanisation qui l’accompagne pousse à l’artificialisation des sols, amplifiée dans la région par la préférence pour la maison individuelle. Répondre aux défis énergétiques et climatiques constitue des enjeux majeurs pour les pouvoirs publics, avec la diminution de la production de déchets, la production d’énergies renouvelables et la réduction de la pollution liée aux mobilités. Ces problématiques sont plus présentes sur certains territoires où la pression démographique est plus forte comme les grandes agglomérations de la région et sur le littoral. Un autre défi concernera l’agriculture dont le poids économique est particulièrement important dans la région, avec l’adoption de nouvelles pratiques plus respectueuses de l’environnement.

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